MAÎTRISER LES PROCESSUS

Il s’agit de mettre les processus de production ou de prestation à l’abri des dysfonctionnements, et par là d’éviter les défauts portant sur les produits ou les services.


Analyse et prévention des risques au sein d’un processus

La démarche générale de maîtrise d’un processus consiste à :
• Analyse le processus (étapes, composantes)
• Analyser et évaluer les dangers qui menacent chaque étape du processus et évaluer les risques (probabilité de concrétisation et gravité des conséquences)
• Définir les mesures de maîtrise et les formaliser si nécessaire,

La maîtrise d’un processus est une partie du management de processus. Celui-ci intègre, en amont les objectifs que l’on décide pour le processus compte tenu du contexte, et en aval, les moyens organisationnels, matériels et humains de mise en œuvre, la traçabilité puis l’évaluation a posteriori de l’efficacité du processus en confrontant ses résultats avec les objectifs préalablement fixés, et ce pour son amélioration permanente.

La maîtrise statistique des processus (ou SPC)

La Maîtrise Statistique des Processus (SPC) ou pour rôle de maîtriser le processus pour lui permettre de fabriquer des produits dans des tolérances définies. La MSP s’intéresse aux variations aléatoires des processus de fabrication et repose sur une élimination des causes de variations spéciales.

La mise en œuvre de la MSP passe par la mise en œuvre d’outils :
• Études d’aptitude du processus (capabilité, CP, Cpk),
• Analyse & maîtrise des défaillance (AMDEC),
• Statistique appliquée à l’aide à la décision
La carte de contrôle est l’outil final

La méthode statistique pour l’aide à la décision

"L’art de raisonner rigoureusement avec des données imprécises" Alain PALSKY

Dans nos entreprises et nos administrations, nous ne pouvons plus nous permettre de prendre des décisions qui engagent, sans les appuyer sur une connaissance fiable des faits et de leur contexte. La mesure des faits est un préalable à la fiabilité des décisions qui en découlent, puis la méthode statistique est l’outil d’interprétation de ces données chiffrées.

Le management de la Sécurité Sanitaire des Aliments
(Hygiène, HACCP, Plan de maîtrise sanitaire, ISO 22000, ...)

Force est de constater que le risque ressenti par nous-mêmes vis-à-vis de notre alimentation est une dimension à prendre en compte, même s'il ne correspond en rien au risque réel (la cigarette tue 60 000 personnes par an en France et l'acool 40 000 et sont en vente libre ; combien de morts dus aux OGM, à l'ESB, aux produits ionisés ?).

Cette peur alimentaire est une donnée récente. Depuis trente ans, la crainte de manquer de nourriture n'est plus aussi prégnante (quoi que … !) et a émergé le concept de « nous sommes ce que nous mangeons et nous respirons »). D'autre part, elle résulte des crises successives (poulets à la dioxine, vache folle, huile frelatée et autres pratiques frauduleuses, certes rares mais amplifiées par des médias et des auditeurs en recherche de sensationnel).
Dans ce contexte sociétal, nous sommes amenés à développer les dispositions relatives à la sécurité sanitaire des aliments en réponse à la demande des consommateurs et aux exigences de la réglementation qui en à découlé.

Depuis 1993 avec la première harmonisation européenne de la réglementation relative à l'hygiène de denrées alimentaires, la « nouvelle approche » a été promue, qui fait confiance aux Professionnels dans le choix des moyens à mettre en place mais en contre-partie les responsabilise totalement quant à la sécurité des consommateurs.
Si le Professionnel n'a plus à obéir à une liste de moyens détaillés pour être « aux normes », il lui faut déterminer lui-même (ou avec l'aide de sa profession) les mesures de maîtrises spécifiques, parades aux situations dangereuses elles mêmes spécifiques de ses produits et de ses procédé. C'est là qu'une méthode de raisonnement permettant d'évaluer les risques et de doser les mesures préventives adaptée à été préconisées, puis imposée. Et c'est ainsi que l'HACCP a été projeté sur le devant de la scène (après trente ans dans les archives).

En 2003, le danger Allergène est pris en considération et une circulaire interministérielle fixe un cadre pour intégrer à la vie scolaire, des élèves malades sur une longue période 
et introduit le Projet d'Accueil Individualisé. À partir de 2005, La présence des allergènes dans un aliment préemballé est obligatoirement signalée sur l'étiquette et les démarches pour réduire les contaminations fortuites (HACCP Allergène) sont élaborées, en même temps que la recherche des allergènes par PCR.

Nettoyage et désinfection

L'organisation de fonction de nettoyage et désinfection dans des structures collectives dont certaines exigent un haut niveau d'Hygiène (cuisines, restaurants, crèches, etc.) nécessite des connaissances techniques afin d'assurer tout à la fois :

•  l'efficacité sanitaire de ces opérations,
•  la sécurité du Personnel,
•  la maîtrise des coûts.

Mais, force est de constater que, sur le terrain, l'utilisation des produits de nettoyage et de désinfection est loin d'être optimisée tant au niveau des achats (méconnaissance des fonctions des produits en réponse aux besoins, mauvaise évaluation des coûts, …) , qu'au niveau de l'utilisation des produits(absence de proptocole d'où surdosage, mélanges intempestifs et dangereux, etc. …). De plus, le nettoyage des vitres ou de hottes est trop souvent l'occasion d'acrobaties qui à force de répétitions conduiront immanquablement à un accident.

Les responsables des achats et ceux des travaux de nettoyage doivent prendre conscience du caractère professionnel de ces opérations et que compte-tenu des taches et des produits industriels utilisés, il n'est pas question de « faire comme à la maison ».

De la même façon, en piscine, le traitement des eaux des bassins, le nettoyage et la désinfection des locaux font appels à des produits chimiques potentiellement dangereux, pour les personnes, les installations et l'environnement

Évaluation des risques professionnels - Document unique

L’évaluation des risques professionnels (EvRP) est un concept qui fonde les principes généraux de prévention.
Depuis 1991, le chef d’entreprise a une obligation générale de sécurité. Cette disposition du Code du travail se fonde sur des principes généraux de prévention qui commencent par l’EvRP. Deux textes récents viennent apporter des précisions sur l’obligation d’évaluer les risques :
• Le décret n° 2001-1016 du 5 novembre 2001 a introduit dans le Code du travail une nouvelle disposition réglementaire destinée à « formaliser » cette étape cruciale de la démarche qu’est l’évaluation des risques
• La circulaire n° 6 de la Direction des relations du travail du 18 avril 2002 est venue apporter quelques précisions utiles.

POUR EN SAVOIR PLUS sur l’EvRP et la formation que nous proposons